POINT DE VUE

Congo Brazzaville: D’UNE DÉMARCHE DE RENTE Á UNE ÉCONOMIE PRODUCTIVE


Alwihda Info | Par - 17 Février 2013


Ange Marie MALANDA
Economiste, Juriste au Club Alternative et Prospectives CPA
Secrétaire à l’organisation et des relations publiques du Mouvement Africain pour la Renaissance Démocratique et Institutionnelle.


Notre pays le Congo dit Brazzaville, comme la plupart des pays du bassin du Congo a les mêmes potentialités, que les pays du Golf, voire même les pays scandinaves. Le Congo Brazzaville est comme le dirait le chercheur et libre penseur MABOKO MANGUEL Blondin, comme la Finlande, puisque nous avons une grande forêt qui nous permet d’être leader dans l’industrie du papier, mon frère Cyrille Henry Bernard, renchérit en disant qu’il est comme la suède, en dépit de l’extrême fraicheur, étant donné, que la Lékoumou, et la Cuvette ouest regorgeraient les mêmes minerais que le pays susmentionné, mon ami Dadet BAYE, nous rappelle avec la façade maritime et l’extraction des hydrocarbures, notre beau pays le Congo Brazzaville nous rappelle à bien des égards la Norvège.
Alors pourquoi est ce que notre cher, fier et beau pays va se plier aux exigences des Institutions Financières Internationales (IFI) de Bretton Woods (FMI, Banque Mondiale) avec les conditionnalités qui conduisent au mur de la récession économique ?
Il n’est de secret pour personne, que les autorités qui ont hier plongé le pays dans le chaos en promouvant les éléphants blancs comme modèle d’industrialisation avec pour conséquences notre fardeau de la dette extérieure continuent à perpétuer en cette période de vache grâce due sans effort d’assainissement des finances publiques à l’amélioration des termes de l’échange l’économie de traite (rente) consistant à extraire plus les produits de base (pétrole, mines, terres rares...), pour importer les denrées alimentaires, les produits manufacturés et de haute technologique !
Dès 1998, les cours des matières premières connaissent une hausse spectaculaire grâce à la demande insatiables des pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil et bientôt l’Afrique du sud.
Si jamais aujourd’hui les cours des matières premières sont revus à la baisse, il est certain, que le Congo Brazzaville mettrait un frein à sa politique d’industrialisation, d’équipement et de construction d’infrastructures ! Tout simplement parce que les autorités de Brazzaville et notre administration centrale sous la férule de son excellence le Président Denis SASSOU N’GUESSO, qui vient juste à temps de décréter l’année 2013, comme, année de l’enseignement de base et de la formation professionnelle et technique n’ont pas tiré les enseignements du passé, car à l’instant, notre politique d’industrialisation consiste en la réédition des éléphants blancs en temps de vaches grasses !
L’héritage que cette génération de nos dirigeants des années soixante, soixante dix, quatre vingt, quatre vingt dix et des deux premières décennies du vingtième siècle ressembleraient étrangement à ceux que nous avons vécu au milieu des années quatre vingt et quatre vingt dix du vingtième siècle ; ce qui est vrai nous irons malheureusement encore pleurnicher (quémander l’aumône), sinon nous soumettre au diktat et aux fourches caudines des Institutions Financières Internationales (IFI) de Bretton Woods en vue de bénéficier de la bienveillance des bailleurs de fonds, qui malgré l’évolution, nous proposerons quelque chose qui ressemble à l’initiative PPTE, avec les sacrifices pour les plus faibles que cela induirait !
Le Congo dit Brazzaville avec ses ressources naturelles stratégiques, qui sont sources de potentielles richesses qui ne demandent qu’à être transformées en forces productives sous l’égide de ses leaders avec la manne perçue du pétrole, du bois, demain des mines, et après demain des terres rares se doit d’agir comme le font les pays du golf, en investissant dans la construction des infrastructures de base, des villes nouvelles, en faisant en sorte de s’équiper en autoroute, hôpitaux, centre de formation et de recherche ; en édifiant les unités de production (agricole, artisanale, extractive, financières, industrielle, minière, et tertiaires...) en dotant l’ensemble du territoire national des galeries commerciales, des institutions financières viables et surtout l’objectif de notre démarche serait la diversification, la dynamisation et donc la consolidation de notre base économique en renforçant quotidiennement notre indépendance nationale dans le domaine économique, culturelle et psychosociologique en garantissant à notre jeunesse des emplois pérennes, durables et stables !
L’objectif du gouvernement est de favoriser grâce à la consolidation de notre économie le progrès social à chaque fille et fils du Congo Brazzaville, en lui garantissant une formation générale, technique, professionnelle et agricole, tout en facilitant l’insertion des jeunes dans l’emploi soit dans les structures Etatique, parastatale, mixte, privée ; au-delà on peut envisager l’octroi de crédit d’installation, d’équipement et de lancement de l’activité en faveur des jeunes, gérés directement par les banques.
Pour ne pas tout concentrer dans la ville capitale de notre pays, Brazzaville, nous souhaiterons que les autorités Congolaises puissent approfondir la décentralisation en jouant sur la carte de l’équité territoriale dans toutes les régions en favorisant avant tout une répartition juste du revenu national, la dotation des infrastructures et la revitalisation du secteur productif à travers les grandes plantations, les petites et moyennes industries locales qui s’intégreront dans une large démarche d’aménagement du territoire.
Au lieu de dépenser comme nous l’avons entendu lors de notre séjour au Congo Brazzaville, cinq cent quatre vingt milliards de Francs CFA, à la municipalisation accélérée du Pool, demain du Djambala, et le lendemain de la Lékoumou, il serait sage d’affecter chaque année cent milliards pendant dix ans à toutes les régions et user d’un contrôle ferme sur l’utilisation des deniers publics avec pour seul objectif de doter l’arrière pays des équipements nécessaires (routes, ponts, silo, électrification, adduction d’eau potable, unités de production, grandes plantations, briqueterie, etc...).
L’histoire économique nous enseigne que les facteurs déterminants pour dans le succès économiques sont : l’accès de la majorité dans le système éducatif, l’investissement dans les infrastructures de base, le développement des tissus agricoles et industriels et l’insertion de tous dans l’appareil productif (production, consommation).
C’est donc cette création des richesses par le travail qui dynamiserait toute l’économie grâce aux effets d’entrainement ; la création des richesses, couplée à la justice sociale impacterait positivement sur l’amélioration du pouvoir d’achat et le niveau de vie des populations.
Nul ne sait mieux que son excellence monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, président du conseil des ministres, président du conseil supérieur de la magistrature, chef de l’Etat, chef du Gouvernement et chef suprême des armées que le pays a besoin dans la phase actuelle de son évolution d’un leader visionnaire, volontariste, et déterminé tourné vers l’intérêt général, le développement et le bien être de la majorité des filles et fils du Congo Brazzaville.
Depuis 1998, comme tous les pays, où l’on extrait du pétrole les recettes publiques de notre pays ne cessent d’augmenter ; cette augmentation est due à l’amélioration des termes de l’échange ; cette amélioration, elle-même est auto-entretenue par la demande insatiable des pays émergents comme le Brésil, la Chine et l’inde, en matières premières.
En notre qualité d’observateur, nous nous demandons ; Vu les investissements engagés par notre pays le Congo Brazzaville, nos gouvernants ont-ils tiré les enseignements du passé.
Contrairement à ce que les médias nous rabâchent, nous déversent, et nous gavent, en nous disant que l’Afrique se développe, en tant qu’observateur, je pense qu’il y a exagération de la part de certains médias ; pourquoi est ce qu’il y a exagération, tout simplement parce que nous continuons à perpétuer l’économie de traite, celle qui consiste à extraire les matières premières et sans transformation, on les exporte, en vue d’importer demain les produits manufacturés.
Malgré une propagande sur l’industrialisation qui consiste à reconstruire, sinon à rebâtir les éléphants blancs pour mieux ré-endettés le Pays le jour, où les cours des produits de base baisseront, nous sommes favorables à ce que le gouvernement investissent dans l’agriculture, dans la conservation et la transformation des produits agricoles, dans la construction des infrastructures, dans l’électrification, la formation des techniciens et cadres et en un mot transforme la manne financière en forces productives pour assurer le bonheur de nos petits enfants.
Il ne s’agit point de relancer les projets gigantesques consistant à gaspiller les énergies, mais il faut essaimer des petites et moyennes industries dans toutes nos régions (sidérurgies, centrales hydroélectriques, fabriques etc...) pour résorber l’exode rural et développer l’arrière pays en faisant des lieux agréables à vivre.
Au-delà des édifices publics, des routes, notre pays n’a pas engagé une réelle politique de santé publique qui passerait préventivement par l’assainissement de nos villes, aucune politique cohérente formation emploi. Et ce n’est pas en important plus de denrées alimentaires du Brésil, de la Chine et de l’Inde que l’on transformerait notre pays, mais c’est en unissant, en mobilisant et en engageant toutes les filles et fils du pays autour des objectifs qui ont fait la grandeur de ceux qui nous ont précédés dans la voie de l’émergence économique.
Notre pays, tant aimé, tant adulé et apprécie de tous, ne peut aller de l’avant sans ses voisins immédiats, c’est dans cette optique que les autorités Congolaises doivent soutenir les efforts en faveur de l’intégration, autour de nous, il n y a que les pays pétroliers qui doivent agir ensemble en vue de l’intégration en construisant les ouvrages qui doivent nous unifier, les unités de production de dimension communautaires en sachant promouvoir les économies d’échelle ; l’édification du nouveau Congo Brazzaville implique la mobilisation de tous dans la justice, l’amour de la patrie, le travail créateur, l’honnêteté et l’ouverture aux autres.
Nous Sommes le Congo
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